Moulin d'Echallens (Echallens)

La farine d’exception d’un moulin historique

A Echallens, dans le grenier de la Suisse, le moulin tourne sans discontinuer depuis 1947. Cette merveille de machine patrimoniale moud des farines d’exception, issues des céréales produites par quelque 200 agriculteurs de la région. Depuis peu, il presse également des huiles de colza et de tournesol, elles aussi issu du circuit court.

Disons-le tout net : c’est une chance peu commune de pouvoir mettre la main sur les farines du moulin d’Echallens. La majeure partie de la production est en effet réservée à une trentaine de boulangers du canton de Vaud.

Une qualité inégalée

Le secteur des petits emballages constitue ainsi une micro-niche exploitée par la coopérative. La variété est pourtant au rendez-vous, entre farine panifiable, d’orge, complète, de sarrasin, de seigle, paysanne, avec du blé malté et torréfié, blanche, bise, multicéréales…

Et toutes sont produites sur des installations – visitables sur rendez-vous – dignes d’un musée de la minoterie, qui exigent de la part du meunier des compétences autant artisanales que mécaniques. Le résultat est là, des flocons d’orge au mélange pour cake à l’orange ou pour moelleux au chocolat, le goût et la qualité sont sans égal.

Circuit court avant tout

A Echallens, on ne cultive pas pour autant le passé pour le passé. L’électricité y est produite par 2000 m2 de panneaux solaires qui permettent de moudre 1000 tonnes de céréales par an. Au total, la coopérative réceptionne 12'000 tonnes de céréales panifiables chaque année, résultant des moissons de ses membres.

De même, l’acquisition d’une presse à huile, est venue de la volonté de valoriser produits des coopérateurs, grands producteurs de graines de colza et de tournesol. A Echallens, circuit court et mise en valeur de la production régionale sont des mots en actions.

Triplement des ventes

Finalement, si le moulin constitue une petite activité, la coopérative le soigne et l’entretien avec passion. Des apprentis meuniers sont d’ailleurs formés chaque année sur ces installations qui, en 1947, étaient les premières du genre à disposer de cylindres pneumatiques, les mêmes qu’on utilise encore aujourd’hui. Et ça marche, puisqu’en 10 ans les ventes ont triplé.